NICOLAS FERREOL – TCSO
«Ça m’fait doucement marrer les startupers qui bossent dans du coworking écolo bobo ou en pilou dans leur chambre !
DE LA BRIQUE & DU MORTIER !
D’après vous, quel est l’accessoire essentiel pour en mettre plein les mirettes lorsqu’on a réussi dans les affaires ? Une superbe caisse coupée turbo diesel ritulante avec jantes alu ? Oui c’est pas mal et ça permet de bien s’afficher quand on débarque en rdv client. Un costard bien cintré fait sur-mesure avec cravate et carré de soie de Murier, boutons de manchettes plaqués or en forme de dollars…? Bien, mais ça reste à portée de main de n’importe quel escroc de base qui veut faire bonne impression.
Non, le véritable signe de réussite qui claque la rétine, appâte le larfeuille de n’importe quel chaland sans sourciller, assoit de manière indécente votre succès et vous assure une notoriété de winner c’est assurément… votre local pro !
Vous avez remarqué que tous les boss qui cartonnent sont directement associés à un bâtiment, une échoppe ou des bureaux qui envoient du gros steak sauce béarnaise histoire d’en imposer sévèrement. Vous êtes sceptiques ? Allez, on vous donne des exemples : Elon Musk et le siège de SpaceX, Louis XIV et le château de Versailles, Dark Vador et l’étoile de la mort, le Googleplex, la Trump Tower, le Vatican et la chapelle Sixtine (le mieux noté sur Google My Business, allez voir…), François le first et le château de Chambord, Hassan Cehef et sa boutique en plein coeur du 18ème, Charlie et sa chocolaterie… Vous êtes convaincus maintenant n’est-ce pas ?
Une fois cette prise de conscience faite, c’est là que notre biz guy du mois intervient. Lui a bien compris depuis belle lurette que la base d’un business qui envoie du cash se construit sur des fondamentaux bien solides sur leurs appuis. À l’ancienne, comme au rugby ! Et on vous parle de celui des vieilles années un poil rugueuses. Quand des gaillards nourris uniquement de gras de canard avalaient du Synthol à la mi-temps avant de retourner au charbon claquer du bourre-pif et, les crampons bien ancrés dans le gazon, chatouiller de la cotelette adverse en mêlée pour s’emparer de la gonfle. Le tout au milieu du son des os qui plient et des arcades qui cèdent !
L’immobilier pro c’est pareil, ça fige les valeurs traditionnelles et ça impressionne tout son p’ti monde.
Pour les plus « culturés » d’entre vous qui ont visité la Toscane, vous avez sûrement remarqué que les seigneurs et businessmen locaux s’amusaient à construire des tours de plus en plus hautes manière de contracter le biceps pour montrer qui avait la plus grosse. Concours de quéquette dérisoire ou signe de succès ? C’est pas pour rien que la ville de San Gimignano est appelée la « mini-Manhattan de l’époque médiévale ». Comme quoi, ça date cette affaire ! Et c’est pas prêt de s’arrêter. Donc si vous voulez marquer des points sur le ring du biz’ et mettre KO le game, va falloir enfiler le bleu de chauffe et aiguiser la truelle. Allez, au boulot !